« En randonnée, c'est un bonheur d'être deux, c'est une leçon d'être seul. » disait Henry Russell.
Etre seul, c’est surtout un bon moyen d’être au calme, si
rare dans une vie quotidienne si sonore et si épuisante pour la tête….
Me voilà donc parti pour mon avant-dernier tronçon de ma hrp
toute personnelle.
J1 : jeudi 25 juillet 2019
Distance : 13 km D+ : 930 m D- : 820 m
https://www.openrunner.com/r/10010272
Pour me rendre au point de départ (port de la Bonaigua), loin de moi
l’idée d’utiliser les transports en commun, je préfère de loin utiliser un taxi
personnel basé à Saillagouse : conversations charmantes, conduite souple,
léchouilles inattendues dans le cou (de la part de l’animal de compagnie je
précise), arrivée en temps et en heure… que du bonheur ! Je
recommande !!
Dalmatien et dalmatien
J’abandonne un peu honteusement mes compagnons qui vont dormir dans un
tout petit hôtel sans confort d’Esterri d’Aneu alors que je vais de mon côté
profiter du grand luxe de la cabane del Pletiu d’Arnaldo, à deux pas du port
Excellente nuit en compagnie de petits rongeurs qui feront
inlassablement leur footing le long des solives de la toiture.
Le lendemain matin, c’est enfin le vrai départ à 6 h 45. Les télésièges
de la petite station du port pour moi tout seul, le top
La météo est au top, moi aussi,
peu de dénivelé aujourd’hui sachant que je pars à plus de 2000 m
Par contre, je cherche de l’eau partout autour de l’auberge du port,
niet, tant pis.
Ca monte un peu raide au départ
Mais de suite, la vue sur les Encantats et l’Anéto est très sympathique
Je monte au modeste tuc de la Cigaléra (à droite)
Pour profiter à gauche d’une partie de la station de ski préféré du roi
d’Espagne (Baqueira-Beret)
Et au levant des estanys Pudo
Je file au nord direction la colhada de Montanhon puis le cap del Muntanyo d’Arreu
Du cap, belle vue à l’Ouest sur le tuc dera Lança
Et au loin la Maladetta
Petit étang Pudo à la jolie forme
La suite de la crête est malcommode avec mon sac qui contient mes 8
jours d’autonomie
J’arrive enfin à la horqueta d’Arreu.
Le chemin parcouru depuis le cap
Lac deth Coret de Baciver
Estany de Garrabea
J’ai déjà très soif et presque plus d’eau. Je descends en chercher dans
les blocs au premier laquet que je vois quand, vlan, je m’étale de tout mon
long en marchant maladroitement dans un petit bouquet de rhodo : bouchon
de ma gourde cassé en deux ainsi qu’ un petit trou en bas de la gourde. Et
merde.
Rafistolage des deux problèmes avec des pansements compeed, ça tiendra
impeccable les 8 jours !!
Ces pansements tiennent 10 fois mieux sur le plastoc que sur la
peau !
Je me rassasie d’eau à ce laquet (évidemment, je ne recommande pas de boire n’importe quelle eau
rencontrée, surtout les stagnantes, sans l’avoir fait bouillir au réchaud avant
ou au moins filtrer avec un bout de tissu). Mais dans mon cas, mes intestins et mon estomac ont toujours été très
tolérants jusqu’à aujourd’hui
Après cet épisode dont je me serais bien passé, cap sur le tuc deth
Rosari et plus loin le tuc de Marimanha
Au tuc deth Rosari, vue au sud
Et au nord, de gauche à droite :
Marimanha, Rosari de Baciver, Bonabé, Morédo
A l’Ouest, lacs de Naut de Baciver
La crête ludique jusqu’au Marimanha
Du sommet, vue au Nord sur les lacs de Marimanha
Je file à droite où j’aperçois au loin l’objectif de la fin de journée : l’estany d’Airoto
Regard en arrière sur le Marimanha
Et sur son immense pierrier SE
Je meurs à nouveau de soif en arrivant au lac Gelat deth Rosari, où je
bois au moins un litre sans discontinuer. Quelle chaleur pour ce premier
jour !
Je mange un lyo puis je file au coll d’Airoto.
Joli vue sur les deux estanys
Le tuc de Bonabé me fait de l’œil. Je pose le sac et les bâtons et je
grimpe à toute vitesse à son sommet
En face, le pic de Morédo
L’estany del Ras au nord
Airoto
Retour au coll puis descente cairnée à l’estanyet de Marimanya
d’Isavarre
Puis à l’arrache dans les gros blocs jusqu’à la cabane d’Airoto
Je n’ai pas vu un humain de la journée. Pour une journée au calme, je
suis servi.
Je ferai par contre la conversation une bonne partie de la soirée avec
un barcelonais et un hollandais hrpiste, tous deux très sympas. Mais pas de
rencontre avec Dalmatien, qui sera monté à Airoto bien plus tôt dans la journée
depuis Isil avec Orion.
Cabane très confortable, nuit au top !
J2 : vendredi 26 juillet 2019
Distance : 21 km D+ : 1920 m D- : 1830 m
Je pars un peu avant 6 h 40 sans faire de bruit, mes compagnons de
soirée dorment encore.
Je sais que la journée va être longue et que la
météo n’est pas sûre aujourd’hui.
J’accède très vite à une bifurcation : à droite, c’est vers Isil, à gauche, c’est
vers Alos de Isil où je veux aller. Enfin, c’est ce que j’en déduis car je ne
vois aucune indication ….
Bon, il faut de toutes façons contourner par la
gauche l’imposant pic de Quenca.
L’estany d’Airoto sommeille encore
Le coll d’Airoto où j’étais hier
Et la collada del clot de Morédo où je vais
A la collada, classique photo avec le vieux
panneau vert et jaune
L’imposant pic de Quenca
Et la vallée du barranc de Morédo qui mène à Alos de Isil
Descente très bien cairnée (et peinture jaune)
jusqu’à la piste à 2000 m.
Ce ne devait pas être le cas des premiers
hrpistes qui ont emprunté cette vallée. J’ai lu tant de récits où des
randonneurs avaient trouvé cette descente très hasardeuse jusqu’à Alos….
A noter que Véron, dans sa 1ère
édition 1974, préconisait les tronçons Salardu – Montgarri – refuge de l’étang
rond par le port de la Girette – Salau
mais proposait en variante Montgarri – Alos de Isil – flanc sud du Rouch
qui était son itinéraire de sa 1ère traversée en 1968.
Anecdote : il mettait des conseils au bas de
quelques pages, comme « au cours de l’étape, mangez toutes les trois
ou quatre heures », « Ne partez jamais seul », « l’étape
idéale est terminée à midi »… Une autre époque...
L’estanyola del clot de Morédo
Les murailles nord du Quenca
Ce barranc est magnifique, et il est plein d’isards
La suite de la descente avec la piste et les
pseudo-raccourcis est moins jolie…
Le ciel se couvre déjà sur les Mont-Rouch
Légèrement en aval des Bordes de Morédo, je
retrouve un excellent sentier balisée en jaune qui passe dans les bois le long
du ruisseau
Il se met à pleuvoir quand je vois les toits
d’Alos
Je salue 3 randonneurs sur la placette, les seuls
que je verrai jusqu’à la cabane du Mont-Roig.
3 km de route le long de la Noguera Pallaresa
pour ronger les semelles des chaussures
Au pont de Pina commence la longue montée du col
de la Cornella référencée catégorie 1 dans le classement du maillot à pois
Punaise, ça grimpe sans faire semblant jusqu’aux
bordes de Pina, faut même escalader une barrière fermée avec des chaines. Inutile de demander une colada aux bordes de Pina, c’est
fermé aussi
La montée est magnifique, alternance de forêts,
de jasses, de pierriers jusqu’au lointain col de la Cornella (1200 m de D+
quand même). Seulement la pluie intermittente me gâchera un peu le plaisir de
la montée
Le bassa de Sobriu
Avec cette météo incertaine, je laisse tomber la
montée au col puis au sommet des Monts Rouch pour tourner à droite vers la
Cornella. Ca grimpe sec encore une fois
Au col, je
vois enfin un horizon : Monts
Rouch, crête de la Gallina, estanyet de la Tartera au nord
Pic de Ventolau, coll Curios et coll de
Calbérante à l’Est
Pluie, vent, soleil, on change de météo toutes
les 5 minutes, pas glop.
Je refais le plein au bassa Xica de la Tartera
En arrière avec la Cornella en face
Estanys de Calbérante et de la Gola
Juste au-dessus le bassa de Curios
Au coll de Calbérante, je découvre enfin le site
lacustre de la Gallina que je voulais voir depuis très longtemps. Dommage que
le ciel soit si gris
Mais avant de descendre, comme je n’ai pas fait
les Mont-Rouch, je grimpe au Ventolau sous la pluie
Je découvre au sud le site des Tres Estanys,
c’est vrai que c’est joli
A l’Est, l’estany de Ventolau
Au sommet, je vois enfin le site de la Gallina
dans son ensemble, waouh !
Je redescends et me régale malgré la grisaille
Pas de refus pour finir avec un chouïa de soleil
juste avant la cabane du Mont Roig
Le Ventolau au fond où j’étais un peu avant. La météo vire au grand beau pour une dizaine de minutes…
La même boîte à sardines qu'aux Bésiberri, Mataro, etc
Je n’ai parlé à personne aujourd’hui, je me dis
que j’y serai seul. Eh ben non, je tombe sur un hrpiste ariégeois
d’Arrien-en-Bethmale très sympa qui est parti de Banyuls depuis quelques temps.
Nous discuterons jusqu’au bout de la nuit à…
20h45, avant l’extinction des feux.
J3 : samedi 27 juillet 2019
Distance : 22 km D+ : 850 m D- : 2100 m
https://www.openrunner.com/r/10075588
Toutes les météos concordent aujourd’hui :
pluie et orages.
Le beau programme prévu (estany de Mariola, port
de Marterat, Montabone, La Hillette) risque fortement de tomber à … l’eau.
Je démarre comme à chaque fois avant 7 heures et
il pleut déjà. Et oui, j’approche de l’Ariège…
La pluie ne me gêne pas du tout car, étant en
short et trails, je sais que je vais être intégralement trempé en 5 minutes . Et du
coup, inutile d’essayer d’éviter les flaques, de chercher les passages les
moins humides, etc. Je peux filer comme un bourrin, trempé pour trempé.
Le souci, c’est que sur ce terrain tourmenté, les
cailloux sont vachement glissants….
Je fais donc bien attention dans la première
descente sous l’estany de Llavera, puis je grimpe légèrement en face sur une
banquette, que je suis vers l’Est en essayant de rester le plus haut possible.
L’estany de Llavéra
Le ciel est bien menaçant
La banquette herbeuse du clot de l’Estala
Ce passage hors sentier est très agréable, c’est
une goulotte herbeuse presque horizontale
J’arrive quasi à l’horizontale à l’estany de Mollàs
… et là, le spectacle son et lumières commence :
tonnerre, éclairs, pluie qui redouble.
C’est tôt, il doit être 8 h 15…
Impossible d’envisager de passer par le coll de
le Ribereta au nord. La pluie tombe vraiment drue et je me décide à redescendre
vers l’Est direction Noarre. Je trouve de suite un très bon sentier et par
chance, une cabane dont j’ignorais l’existence (Lo Fangassal) 10 minutes plus
tard
La définition de refuge trouve à ce moment tout
son sens. Je suis trempé jusqu’au slip, même avec la veste soit-disant
imperméable. Je pense que pour rester au sec plus d’une heure sous la pluie, il
faut enfiler un vrai ciré de marin et ça, ça doit peser un âne mort. Même une partie du sac est trempé par
capillarité, malgré le sursac.
J’y trouve 2 hrpistes français qui se résignent à
y passer la journée entière.
On discute un peu, puis on se met tous dans notre
sac de couchage pour ronfler une paire d’heures.
La pluie se fait entendre sur le toit sans
interruption. Mais une accalmie arrive vers 11h30.
J’abandonne alors les 2 randonneurs et je file à toute
vitesse au port de Marterat et à sa cabane pour passer au moins la frontière
aujourd’hui.
La descente se fait sur un bon sentier cairné
J’arrive à la piste et miracle, le soleil tente
une apparition
Je suis enveloppé dans le brouillard en arrivant
à l’estany del Port mais il ne pleut pas
Ambiance écossaise
5 minutes plus tard, il fait presque beau !
Et ça durera jusqu’au port de Marterat
Bon, l’APN a un peu chargé lui
La collada de Muntarenyo à l’Ouest
Le port de Marterat ou de Tavascan
L'estany del Port
En arrivant au col, la pluie reprend et
continuera … jusqu’au soir.
Le dernier bout de ciel bleu que je verrai
aujourd’hui
Je file à la cabane de Marterat mais je dois m’y
prendre à deux reprises pour la trouver
Elle est là !
J’y rencontre un couple de bretons qui y
patiente depuis hier et qui y passera une 2ème nuit.
Que faire ? Je ne connais pas le sentier de Bonrepos et je
n’ai pas vraiment envie de me perdre cet après-midi. Je décide de rester sur le looooong sentier
balisé blanc-rouge qui redescend à … Ossèse (900 m). 1400 m de descente dans la jungle ariégeoise,
trempé jusqu‘à l’os.
Ah l’Ariège, terre
courage…
L’appareil-photo n’aime pas l’eau lui et rendra
l’âme dans la soirée, mais revivra demain grâce à Eole au port de Couillac.
Donc quelques photos de la descente, qui doit
être très belle, mais comme je ne vois pas à plus de 20 mètres…
Plus bas, une passerelle a rendu l’âme. Cool, de
l’eau jusqu’aux cuisses...
Bien plus tard, je passe sous le plafond nuageux
et je vois un peu mieux. C’est bucolique et … vert
Arrivée à Ossèse, où je trouve la route
J’arrive à Ustou et je prend à droite direction
le cirque de Cagateille
La pluie s’arrêtera vers 19 h. J’installe ma
tente au parking du cirque et fait la causette sous le porche une bonne heure
avec un sympathique couple Tarn-et-garonnais.
Je me couche à 22 h et la pluie tombera une bonne
partie de la nuit
J4 : dimanche 28 juillet 2019
Distance : 18 km D+ : 2020 m D- : 1030 m
https://www.openrunner.com/r/10075609
Comme il est quasi improbable qu’il fasse mauvais
temps deux jours de suite en Ariège, je me dirige tout confiant ce matin vers
le magnifique cirque de Cagateille.
La pluie s’est arrêtée vers 4 h du matin et,
quand je démarre à 6 h 30, les quelques nuages filent à toute vitesse au-dessus
de ma tête, signe qu’il doit bien venter tout là-haut.
C’est donc parti pour 1400 m de D+ jusqu’au port
de Couillac.
L’APN est toujours aussi refroidi et ne se
réchauffera qu’au port de Couillac, donc très peu de photos valables de la montée…
Le cirque
L’étang de la Hillette et sa cabane (si, si, il
fait beau...)
D’un peu plus haut
Je chercherai vaguement la cabane de Couillac…
sans la trouver. Peut être ça ?
Peu avant le port de Couillac, je surprends un
lagopède... qui ne s’enfuit pas mais me piaille dessus autant qu’il le peut.
Pas étonnant, il est suivi par un magnifique oisillon qui a bien du mal à le
suivre.
J’observe cette rare scène une bonne minute.
Qu’il est difficile d’être vulnérable dans la dure loi de la Nature… L’oisillon finit par se blottir sous un rocher et
je laisse mère et fils en paix pour rejoindre le port où je prends de plein
fouet un vent du sud bien frais. Brrr….
Par contre, le ciel est enfin d’un beau bleu.
Je fais l’aller-retour sur la pointe de Rabassère
(ou pic de Colatx côté espagnol) et l’APN arrive enfin à perdre son humidité.
Les estanys de Guilo
La pointe de Rabassère et le port de Couillac à
sa gauche
Je pose le sac et grimpe au pic de Turguila
Quelle vue à son sommet !
Rabassère à l’Ouest
L’étang de l’Astoue au NO
Sans doute l’Hille de l’étang au Nord
Montcalm, Estats, Sullo au Sud avec un peu de neige
tombée la veille
Estanys de Guilo et de Colatx
Je descends manger au port de Guilo. On n’est pas
bien là ?
Je vise maintenant le port des Trois comtes en
face (au milieu de la photo sous le nuage) mais comment y aller ?
Suivre la crête à gauche par le pic de Guilo me paraît loin d’être évident. Et surtout,
c’est chronophage.
Je décide alors de descendre 200 m de dénivelé
dans la pente herbeuse et de remonter
comme je le pourrais.
L’aiguamoll de Guilo et le Romédo de Baix
La pente descendue
Faut remonter maintenant !
Je choisis de partir sur la droite pour remonter
l’éperon Ouest du sommet appelé les Tuques sur l’ign espagnol
Belle vue sur la famille Guilo : Pic à gauche, Cap à droite et l’estanyet en bas
Le Certascan à l’Ouest
Je longe la muraille des Tuques pour passer sous
la pointe des Trois Comtes
Ouh là, il n’a pas l’air facile celui-là
D’une brèche, je vois la vallée de l’Artigue
La progression n’est pas simple mais j’arrive
sans souci au port des 3 Trois Comtes.
Les lacs de Bentefarine
La pointe des Trois Comtes a l’air plus facile
par là
Je regarde l’heure : oups, 17 h déjà. Les
jambes commencent à ne plus suivre. Et Bassiès est encore très loin. Du coté des Puntussan, c’est … pas très clair
Je décide sagement de partir vers le sud et de
rejoindre la vallée de l’Artigue.
Je descends au lac de Bentefarine
Pour emprunter un couloir orienté SE peu commode
Ca penche un peu
Je trouverai 3 cairns dans toute la descente
En arrière
Le couloir descendu
Cool, je vois un vrai sentier un peu plus bas !
Au revoir, sauvage vallon de Bentefarine
Et bonjour, le classique mais toujours très beau
sentier de l’Artigue
Je regarde distraitement mon téléphone : 2
barres de réseau !!
Ce n’est pas si fréquent en (Haute)-Ariège. J’en
profite pour appeler à la maison, devant le début de la belle montée de la
Raspe
Je fais le plein en passant le torrent et file
tooouuuut douuuuuuuuucement au parking du Montcalm
Je lis les informations affichées : rien qui
n’empêche d’y mettre une tente. Allons-y alors
Sauf que le panneau du parking du bas (que je
verrai le lendemain matin) est plus explicite.
Oups…
J5 : lundi 29 juillet 2019
Distance : 16 km D+ : 2010 m D- : 770 m
https://www.openrunner.com/r/10075624
Ce matin à 6 h, c’est petit déj au lit
Le temps de ranger les affaires et il fait jour. Je scrute le ciel : tempête de ciel bleu
aujourd’hui !!
Et cela durera toute la journée. Je vais mitrailler la
montagne aujourd’hui !
Au programme, un peu de route jusqu’à Mounicou
puis sentier jusqu’à l’étang Fourcat. Peu de km en perspective. Sur la route, certains messages ont le mérite
d’être clair
Arrivée à Mounicou, charmant hameau avec le
fameux gite d’étape chez Nini
Je tourne à gauche 100 m après le pont pour
emprunter le GR10.
La montée à l’ombre de la forêt est très
agréable.
Les deux Piques en face
Je laisse le GR après quelques lacets pour
prendre un sentier balisé en jaune
Je traverse un ruisseau (à sec) venant des Cadelats sur
un paravalanche
Le sentier en balcon est vraiment très sympa
Il est à l’ombre et offre une vue magnifique
Mounicou
Marc
Le labeur d’autrefois est toujours visible :
murettes…
canal…
J’emprunte une piste herbeuse sur la gauche une
centaine de mètres
Puis un sentier sous bois amène en quelques
minutes sur une seconde piste qui mène aux orris de Tignalbu
La végétation a brûlé récemment ici
La cabane de Tignalbu est idéalement placée
Seul un local de 3 m² est ouvert
Un des orris
C’est à partir de maintenant que ça se
corse : montée pleine pente … en plein cagnard
D’un peu plus haut
J’aperçois enfin Soulcem
et le premier des 4 étangs du Picot
Que c’est vert !
Estats – Montcalm
Les lacs du Picot sont paradisiaques
Le pic du Picot me fait de l’œil mais … là il
fait vraiment trop chaud !
Jolis gendarmes sur l’arête Picot – Malcaras
Je découvre ce lieu, il s’agit de passer un col
… mais le bon est à gauche et n’est pas visible sur cette photo
Le Picot a fière allure d’ici
Magnifique !
Deux petites mains courantes pour parvenir au col
2645
Je m’attable ici, en scrutant les différents
versants.
Toujours le Picot
La descente vers l’étang Fourcat
Au Sud vers le Malcaras. Ici une pointe côtée
2725 m
Une fois repu, je monte sur cette pointe et
découvre une douce montée vers le Malcaras.
Allons-y
A une centaine de mètres du sommet, ça commence à
se compliquer
Je bascule versant Est et j’aperçois le cairn du
sommet. Mais comment on fait pour y aller ?
La vue sur les étangs Fourcat est époustouflante
Je constate en m’approchant que le sommet n’est
vraiment pas d’accès facile.
Des brèches me paraissent difficilement
franchissables en mode rando…
Je reviens sur mes pas avec attention et vise
alors le col 2721 à l’Ouest
Quelle galère pour y arriver, tout se dérobe, y
compris les gros blocs
Parvenu un peu trop bas pour éviter des barres,
je remonte dans les blocs
Et j’arrive enfin à ce col.
La vue sur le Picot supérieur est plutôt sympa
Je passe le nez de l’autre côté et j’examine
cette arête du Malcaras.
Ah oui quand même…
Je vise alors en face un petit couloir oblique mi
herbe-mi cailloux
La descente dans les gispets n’est pas agréable
Un peu de cailloux et ça remonte
Il faut passer à gauche du rocher tout là haut
Je débouche alors sur une montagne à vaches … Quel
contraste !
Le col précédent
Cette fois, le Malcaras ne peut plus m’échapper
Vers l’autre sommet du Malcaras.
C’est dommage qu’il y avait cette brèche
(invisible ici), car le reste semble ok
Vers le col 2721 et la Pique Rouge de Bassiès
le Valier là-bas ?
La vue est géniale sur les sommets alentours…
La crapahute, c’est bien beau, mais ça ronge un
peu les pneus
De l’eau !!! Que cette mare est bien
placée
Je parcours ensuite la ludique crête du Pic de
l’étang Fourcat. Quel régal d’essayer de rester au maximum sur le fil
On ne peut pas se lasser de ça …
Le Malcaras depuis le Fourcat
Arcalis
Les étangs de Caraussans
Il n’est que 16 h, je reste un très long moment
au sommet, seul.
Pas un bruit, un panorama
« précioso »… c’est le bonheur
complet.
J’hésite à un bon moment à bivouaquer là, mais je
me décide finalement à redescendre.
J’aurai le temps d’aller faire le Tristaina mais
j’ai plutôt envie de prendre tout mon temps, de marcher tel un escargot. Au premier collet rencontré, je bascule au Nord
vers l’étang Fourcat. Ca passe partout mais je me laisse guider par une récente
trace jaune
D’un coup, je me sens observé. Qui est-ce ?
Je me désaltère à un ruisseau un peu plus bas.
L’eau est exquise
Le Malcaras à gauche
Et le Tristaina à droite
C’est la 1ère fois que je viens ici,
je suis complètement sous le charme
J’arrive même à ne pas trouver trop laid le
refuge gardé
Une courte baignade
Je pose ma tente à quelques encablures du refuge,
en lestant les piquets par des pierres au cas où le vent se lèverai la nuit.
Bien m’en a pris car la nuit fut effectivement
très, très venteuse…
J6 : mardi 30 juillet 2019
Distance : 22 km D+ : 1690 m D- : 2150 m
Nuit très venteuse donc, du coup je n’ai pas très bien
dormi.
De plus, la météo est grise et incertaine ce
matin, pas trop envie de faire du hors sentier dans le brouillard.
Le refuge est silencieux quand je pars
Et le ciel est bien gris, snif
J’emprunte la variante du GR pour aller à l’étang
de la Goueille.
Faut vraiment que j’aille dans les nuages ?
Bah oui, mais ça ne durera heureusement pas
Pas simple ce sentier quand tout est trempé, mieux
vaut ne pas perdre les traces
Je ressors du smog en arrivant au petit col
Qu’il est mignon cet étang, j’aurais dû venir
dormir là
Remarque, ça souffle pas mal aussi ici, une minute
après, je ne le vois plus…
Bon, je crois que je vais passer côté andorran
car je n’ai pas trop envie de jouer toute la journée à cache-cache avec les
nuages. Allez, direction le port de l’Albeille
Il vaut mieux ne pas être en Ariège en-dessous de
2000 m aujourd’hui
Au col, un vent à décorner les bœufs. Mais au
moins on y voit.
Le beau vallon de Tristaina
La descente du col est aisée
Et la descente du vallon est un bonheur, je comprends les nombreux campeurs
Je prends à gauche un beau sentier qui me mène
vers la route d’Arcalis
Un brin de toilette ici et ça repart
100 % bio
Combien de figures géométriques
distingue-t-on ?
Le monument d’Arcalis. Pour les philosophes : « L’auteur de l'œuvre, Mauro Staccioli, représente l'opposition
entre la loi naturelle (et non la loi de la nature) et la loi de l'homme, entre
des formes minimes et la complication de la nature, entre un monde froid et
objectif, et la subjectivité qui jette les fondements de notre manière
d'être. »
Les télécabines fonctionnent… Je ne comprends pas,
la route ne va pas jusqu’en haut ?
Une fois en bas, je remonte à gauche direction
l’estany d’Esbalçat.
Bon, ben, je ne verrai plus personne jusqu’à
demain après-midi
L’hideux village d’El Serrat…
… et le magnifique étang d’Esbalçat
600 m de D+ pour monter au pic du Port ou de Font
Blanca. Hmmm, une autre fois…
Je reste comme je peux à niveau pour gagner la
coma de Varilles.
La portella de Rialb au fond
Je traverse le ruisseau et arrive à ce panneau.
Pourquoi pas ?
Le panorama est grand, mais je tiens bien mon bob
pour qu’il ne s’envole pas !!
Le pic du Port
Vers l’Ariège et le pic de Thoumasset, le ciel
reste dégagé en altitude. Vu le vent ….
La Valira du Nord
La coma del riu de Tristaina
Je descends au nord à la portella de Rialb, avec
le sentier du pic du Port en face
La vallée de Rialb est superbe
Les marmottes y sont tranquilles
Le vent est tel que je m’abrite dans la cabane
pour faire marcher mon réchaud et manger un morceau.
Je repars très vite vers le port de Banyell
Excellent sentier
Vers les refuges de Rialb et de Sorteny
Je garderai un excellent souvenir de ce vallon de
Rialb. Personne !
La montée est assez soutenue
Un dernier regard en arrière.
Il en impose d'ici le pic du Port
Encore un petit effort
La récompense est là : l’étang de Soulanet
Avant d’y aller, je grimpe à gauche sur le petit
pic de Soulanet
Puis sur le pic de Bagnels (ou pic du port de
Siguer), avec le Thoumasset en face
Normalement, je devrais surplomber l’étang Blaou
mais une chape de nuage m’empêche de le voir.
Comme je suis têtu, je reste 15 minutes au sommet
pour le voir…
Eh ben non, le vent joue avec les nuages et le
laisse inexorablement englouti dans les ténèbres
Je me console avec l’estanyon caché de Banyell
Et le magnifique Soulanet
J’aperçois un immense cairn de l’autre côté du
col de Banyell, sur un sommet côté 2698.
Un petit tour là-bas s’impose aussi
La vue est gigantesque vers l’Est : Serrère,
Mil Menut, et bien plus loin encore.
Je resterai des heures là mais l’heure tourne et
je veux visiter la vallée du Soulanet.
Donc descente à l’étang
Je me dis naïvement que les nuages ne seront peut
être pas trop épais et me laisseront admirer le vallon. Ben non…
Je regarde attentivement les courbes de niveau
sur mon bout de photocopie de carte : ça n’a pas l’air pentu. Je prends
quand même la boussole et je file au Nord en laissant le ruisseau main gauche.
Je rencontre un gigantesque troupeau de vaches
qui a détruit tout ce qui aurait pu faire office de sentier.
D’un coup, l’une d’elle s’excite à mon passage,
se met à meugler, puis à courir comme une dératée vers l’aval. T’énerve pas
Marguerite, je suis pacifiste.
Sauf que toutes les autres se mettent à faire
pareil, et je me retrouve au milieu d’un troupeau en furie qui me passe de tous
côtés. J’ai l’impression d’être dans une corrida, à essayer au mieux de les
éviter… Au moins elle m’indique la direction. Elles s’arrêtent plus loin puis le manège
recommence quand je m’approche trop. Et je vous raconte pas le vacarme que cela
engendre avec leurs cloches.
Arrivées à une grande jasse, elles s’arrêtent
toutes et me regardent passer avec un air peu amical.
Je longe le ruisseau de gauche et me sors enfin du
manège.
Je cherche fébrilement des traces, une peinture,
quelque chose, quand je tombe enfin sur un cairn
Une descente fastidieuse et glissante s’amorce
vers la droite, je suis trempé, crevé, et je n’ai qu’une hâte, c’est d’arriver à
la cabane de la Sabine. Sauf que dans cette purée de pois et sans gps,
pas évident.
Je longe encore le ruisseau une dizaine de
minutes puis tombe sur la confluence avec le ruisseau de la Sabine. Il s’agit maintenant de bien ouvrir les yeux.
J’avais lu une fois que la cabane se trouve un peu en hauteur rive gauche. Je
traverse les ruisseaux avec de l’eau jusqu'aux genoux et monte sur un petit éperon
herbeux... Bingo, du premier coup.
Je n’avais vraiment pas envie de sortir la tente
ici…
Petite cabane 4 étoiles
Un petit feu pour sécher chaussettes, chaussures
et le reste
Je poserai ma tête sur l’oreiller à 20 h 30 pour
me réveiller à 6 h 30.
Quelle bonne nuit !
J7 : mercredi 31 juillet 2019
Distance : 23 km D+ : 1680 m D- : 1340 m
Encore deux jours de marche, j’aimerais beaucoup
les faire avec une belle météo, mais je n’y crois guère quand je sors de la
cabane de bon matin.
Et à ma grande surprise… le ciel est bien dégagé
Il y a bien des nuages 200 mètres plus bas mais
ils n’ont pas l’air de vouloir monter
Comme je veux remonter la coume d’Ose, je suis
obligé de m’y engouffrer…
Ce n’est pas de gaieté de cœur
Alors que le temps est splendide à l’Ouest
Après quelques tergiversations, je trouve un bon
sentier.
Cette vallée de la Sabine est de toute beauté
Dans la brume, c’est pas mal non plus finalement
Une passerelle ? Peut être pour aller vers
le pic de l’Estagnol
C’est au passage de ce genre de plateau qu’il est
très facile de perdre LE sentier. Et vaut mieux ensuite le retrouver, car c’est
l’Alaska sinon
L’APN reprend froid quand j’arrive à la jasse de
Quioulès
Je traverse la passerelle puis m’oriente vers le
SE en suivant une belle trace, bien à gauche du ruisseau de la Rebenne en montant. Je suis scrupuleusement le sentier pour m’éviter
toute difficulté et je sors enfin des nuages
Je laisse le brouillard derrière moi à partir de
la jasse de la Rébenne
Agréable endroit pour faire une pause
Le sentier existe bien, mais il est bien
au-dessus de la rive droite du ruisseau.
Un des rares cairns que je trouverai
Dernier ressaut avant le grand plateau de la
coume d’Ose
Une cabane en contrebas
C’est un lieu enchanteur
Hé ho, amis ovins et bovins, il y a de la
nourriture ici !!
L’étang de la coume d’Ose
A l’ouest, le col de l’homme mort
Et à l’Est celui de la coume de Varilhès
Ca grimpe dur pour y parvenir
La coume d’Ose
J’ai un peu de mal à situer les pics…
Je dirais le pic de Mil Menut à gauche et le pic
de l’Homme Mort à droite
Et le pic de Ransol au centre droit
Tout ça mériterait une future visite.
Enfin au col, je profite du beau vallon de la
coume de Varilhès avec le Rulhe au fond
L’étang Mirabail
Et l’étang de la coume de Varilhès sous le pic de
la Coume d’Enfer (ou pic d’Anrodat)
A la descente, je manquerai d’écrabouiller une
dizaine de grenouilles
Je pensais rencontrer du monde par ici, mais non
Les marmottes sont bien peinardes ici
Regard en arrière
La passerelle pour monter aux étangs de
Fontargente
A partir de là, ça va être la foule. Toujours surprenant de voir comment les gens
s’agglutinent au même endroit.
Le pla de las Peyres et le lac de Laparan
« Mon » vallon désert
Je
comprends mieux les gens : les lacs de Fontargente, c’est un must
pour les familles
Il est imposant ce pic de Rulhe
Je me pose la question si je me le tente
Non, ce sera pour une prochaine fois.
Cet après-midi, je flâne
Comme je n’ai pas pu donner de nouvelles depuis
bientôt 3 jours (aucun réseau), je monte vers le refuge du Rulhe pour en avoir
Toujours aucun réseau avec mon très vieux
portable à touches et mon forfait free à 2 euros…
J’explique mon petit problème à un des
gardiens et lui demande s’il est possible « d’acheter » un SMS
envoyé avec leur téléphone.
Réponse : « C’est normal que tu n’aies
pas de réseau, on est en Ariège mon gars » et il se marre.
Il me dit alors d’aller voir une centaine de
mètres plus haut, au col de Terre Nègre, ce que je fais immédiatement. Arrivé à 10 mètres du col, toujours rien, mais
dès le col franchi, 5 barres de réseau !!
Tout content d’avoir pu appelé, j’achèterai du
pain au refuge pour le remercier.
Je repars vers ma prochaine destination
Ca ruisselle
Je vais définitivement quitter l’Ariège, je bois
alors un coup à la santé de ce beau département, plein de charme et de coins
sauvages
L’étang de Joclar et le pic de Rulhe
Le cylindre d’Escobès
Les estanys de Juclar
Une petite toilette
Le refuge de Juclar
Je me mets un peu à l’écart pour profiter de ma
dernière soirée
Je pense à tous ces moments passés depuis Hendaye
en 2016.
Ca me fait bizarre de savoir que je serai aux
portes des PO demain.
Qu’est-ce que ce doit être pour ceux qui font la
traversée d’un tenant.
Ca ne fait que renforcer mon envie de la faire
dès que je le pourrais.
J8 : jeudi 1er août 2019
Distance : 26 km D+ : 950 m D- : 1350 m
Comme à mon habitude, je pars aux aurores, tout
est très calme à ces heures-là.
On respire vraiment la montagne. Et surtout, on
n’entend pas les moulins à paroles catalans.
La vallée d’Inclès
Un quart d’heure après mon départ, je pars vers
la gauche sur un sentier blanc-rouge qui rejoint plus rapidement la vallée du
Siscaro. C’est par là
Sentier très agréable et sans difficultés avec
quelques mains courantes peu utiles à mon sens
La verdoyante vallée du Siscaro
La cabane de Siscaro en face
Que sont ces traces ? Trop larges pour des
VTT. Moto ? quad ?
Un peu plus haut
Je rattrape des catalans âgés qui me
disent que les étangs de Siscaro sont vers le Sud-Ouest.
Bizarre, sur mon bout de carte, ils sont plein
Est.
Bon, ok, on ne parle pas des mêmes. Du coup, je
quitte le sentier et file vers l’Orient
Un des étangs Siscaro de l’Est
Le sentier continue vers la porteilla de Siscaro
Mais si j’y vais, ce qui m’attend pour aller
ensuite toute crête sur le Cabanéta n’est pas très engageant d’ici
Le Cabanéta
J’emprunte un couloir herbeux bien penché
Le pic de la Tosa de Juclar et le pic de Siscaro
au Nord
Les estanys de Siscaro de l’Est
Je trouve une sente vers 2550 m
Vue plus élargie des étangs
Encore un petit effort
Je
constate que la crête tourmentée depuis la porteilla de Siscaro doit
pouvoir s’éviter par le flanc Est.
Le Rulhe domine au Nord
Je découvre le vallon ariégeois du Siscar
Entre Joclar/Juclar ou Siscar/Siscaro selon les
versants, faut arriver à suivre.
Où est le vrai sommet du Cabanéta ?
Ah, je vois les étangs de Siscaro du Sud
Le premier sommet du Cabanéta vu depuis le
deuxième
Le troisième sommet (je crois qu’il s’appelle le
Roc Mélé)
L’étang du Siscar d’en haut
L’étang du Siscar d’en bas
L’autre versant du cylindre d’Escobès
Côté Sud
La douane et les mines de Pimorent (Puymorens)
au-dessus
Ibardin en plus laid : le pas de la Case
Je profite des derniers moments de solitude en
finissant mes graines
L’estany Mort, effectivement il est mort
Au revoir Siscaro
Je passe au col Dret puis au col d’Ortaffa
La Cabanéta où j’étais tout à l’heure passe au
gris foncé
Le pic del Maïa. Bzzzzzz
Je descends au Pas par les pentes herbeuses
La seule enseigne qui attirera mon attention
Faut avouer quand même que ça fait un choc
d’avoir vu les vallées de Soulanet et de la coume d’Ose la veille et
l’avant-veille et de voir ce lieu de consommation aujourd’hui. Ca peut être un passage intéressant pour le
ravitaillement des hrpistes mais sitôt les provisions faites, on
décampe !!
La délivrance est par là
En quelques minutes, on passe d’une densité de
population de 1000 personnes/ km² à … 1 personne/km²
On peut bien évidemment passer de l’Ariège aux PO
par la vallée de Mérens ou par l’Hospitalet, ou même par la Serre de Cadi pour
faire original.
Ca sent la fin, le col de Puymorens est là-bas
Les bâtiments des mines de Pimorent, reconvertis
en écurie
Le col de Puymorens, fin du séjour
J’ai choisi cette fin d’itinéraire car je ne la
connaissais mais je suis un peu déçu de cette dernière demi-journée et je ne la
conseille vraiment pas. Il vaut bien mieux filer dans la vallée de Pédourrès et
remonter aux Bésines.
Globalement, je me suis vraiment régalé pendant
la semaine, le Pallars et l’Ariège m’ont comblé.
Il me reste alors les PO à traverser pour voir la
Méditerranée.
Je ferai ainsi l’économie de quelques dizaines de
grammes en laissant à la maison les cartes du secteur du Canigou.

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