lundi 10 août 2020

semaine 5 : août 2020



Salut !
Dernière semaine de ma traversée du 1er au 8 août 2020 : de Porté-Puymorens à Banyuls-sur-mer.
C’est le dernier tronçon, et cela risque de manquer un tout petit peu de saveur pour moi car je connais déjà très bien les PO. Et puis peu de variantes possibles au classique trajet classique Carlit – Carança – Canigou.
J’aurai eu très chaud 6 jours, et très froid 2 jours : 2°C en ressenti avec vent terrible pour traverser la Coma Ermada et les Esquerdes de Rotja. Brrr…


J1 : samedi 1er août 2020
Distance : 26 km D+ : 1600 m D- : 1330 m
https://www.openrunner.com/r/5839633

Une fois de plus, je bénéficie de l’aide précieuse de Dalmatien pour la logistique.
Au lieu de prendre le bus à 6h30 du matin à Perpignan qui me déposerait à Porté à … 10 h, un peu tard pour commencer, je le prends la veille pour diner et loger chez Marc.
Il me dépose à 7 h 10 au point de départ de la rando au pont sur le Riu de Quérol.
En plus, on se reverra le lendemain au col de la Perche afin de m’éviter de porter toute la nourriture de la semaine le premier jour. Merci Marco !



Me voilà donc parti avec un très grand déficit de randos en 2020 : 3 jours passés en solo dans la Carança en juin et rien d’autre… Ca risque de faire mal aux jambes ce manque d’entraînement.
Le pic de Font Fréda est déjà au soleil



Direction le col de l’Home Mort (traduction catalane)





Le sentier en forêt est très agréable.
Le cylindre et le pic d’Escobès au NO



Porta et la vallée du Campcardos à l’Ouest



Le col de l’Home Mort est en face



Ce vallon de Coma Pédrona est désert et superbe





Au col, c’est plutôt un paysage de steppes mongoles. Je vise le Punxo







Tiens, qu’est-ce que ça fait là ça ?



Du Punxo, vue sur l’Home Mort



La Coume d’Or et le Pédros au Nord



Et la marche à suivre pour moi à l’Est jusqu’au Carlit



Le Lanoux, où se promènent Dalmatien et Orion aujourd’hui



C’est un peu longuet



Mais ça devient un peu plus intéressant quand j’arrive à l’aplomb de l’étang du coll Roig



La crête est ludique car il faut cheminer un peu dans les rochers, mais ça passe sans aucun problème









Au coll Roig Occidental, ça redevient simple



Je monte sur l’Oriental. Regard en arrière sur l’Occidental



Vue à l’Ouest



Et à l’Est



Le Solana Carnicéra



Il fait très chaud et il n’y a aucun point d’eau sur les crêtes. Je me rationne car je n’ai pris que 2 litres pour la journée. Je descends vers la pointe du col des Andorrans





Ca se grimpe très facilement mais sa redescente est légèrement délicate sur on veut rester sur le fil jusqu'à la fin. Je déjeune ici





Vite, la montée au Carlit avant que la digestion ne commence !
Ca parait compliqué mais en fait non… c’est simple. Faut juste faire attention à gérer ... son souffle





Vue en arrière



Je n’ai vu personne de la journée et là, d’un coup, 20 personnes. Oups…



De vilains nuages se forment derrière moi



Je file sur le pic Nord du Carlit pour redescendre le long de l’arête sur le Carlit de Baix



Tant de monde sur ce Carlit … et personne à 50 m aux alentours hors-sentier



Des baigneurs sur le dernier petit étang de la VN



Mais personne sur ceux du Castell Isard au Nord, vallon absolument vide !



La suite est plate jusqu’à la stèle







Ca devient très gris !
Vite, je redescends vers l’Est dans une large cuvette



Le cairn qui m’avait bien aidé lors l’un autre épisode complètement perdu dans le brouillard



Les Péric et la Portella Gran à ma gauche



Finalement, le temps se maintiendra et il fera même soleil le soir, alors que je vois des éclairs terribles sur la Cerdagne à 5 km d’ici. Le tonnerre est effrayant. Je découvrirai le lendemain des paquets de grêle au sol dans la montée du Cambre d’Aze.
Il ne sera d’ailleurs pas tombé une seule goutte de pluie de la semaine sur mon parcours.
Arff, j’ai porté mon sursac à dos (67 g) toute la semaine pour rien
Par contre, les autres « fringues » auront toutes servies !
Je descends dans le petit vallon au-dessus de l’étang de la Castella




Pour remonter sur le petit pic rouge non nommé mais côté (2418 m).
Belle vue inhabituelle sur les étangs du Carlit







Je repère l’abri de jardin vert pour m’abriter au cas où.
En même temps, ça fait cage de Faraday ce truc en cas de foudre ?



J’arrive à l’étang des Dugues (ou Dougnes) où je reprends enfin de l’eau : quelle soif !!



Bon, on laisse tomber pour l’abri



Le ciel bleu reprend le dessus alors que c’est la cataracte sur Saillagouse



Je vais alors visiter un des étangs les moins connus : l’estany Llat (étang d’étain ?) avec la cabane des frères Aymar





Il fait beau !



Nuit très douce, avec le tintement incessant des cloches des pauvres chevaux qui doivent supporter ça à longueur de temps. Ca peut devenir sourd un cheval ?









J2 : dimanche 2 août 2020
Distance : 33 km D+ : 1840 m D- : 1640 m
https://www.openrunner.com/r/5839674


Très beau temps ce matin, c’est cool. Et puis personne n’a osé bivouaquer ici par peur de l’orage sans doute







Je démarre à 7 h 15 en espérant ne pas croiser trop de monde jusqu’au barrage des Bouillouses…
Ben c’est raté, même à cette heure-là, je vais rencontrer bien 150 personnes déjà prêts pour ascensionner le Carlit, et tout y passe : « Bonjour, Holà, Bon dia, Buenas ».
Quand j’arrive au panneau de départ à 7 h 59, je ne veux plus voir personne de la journée !!



Pour info, l’autre abri de jardin vert (estany sec) est aussi rustique que celui des Dugues



Je fais un appel d’offre pour une entreprise de démolition  : Un hôtel tout moche à raser



Un peu de culture…



… mais surtout de la contemplation avec la classique photo des Péric



Et le beau vert du Pla des Bones Hores



Je longe la Bolsena pour entamer le tour des étangs d’Esquits dans le sens horaire.
Jolie sculpture de cairns



Ca change de tout à l’heure, je ne rencontre absolument personne alors que c’est vraiment beau par là et très facile d’accès pour les familles. Le pauvre estany del Raco n’est pas en forme




Le solitaire estany Llarg est magnifique





Plus bas, l’estany Negre fume en paix



Le grand estany de la Pradella pour terminer la boucle, avec le Carlit en face



Petite boucle tranquille que je recommande vraiment.
J’emprunte ensuite le monotone GR10 sur un kilomètre



Pour monter à droite vers le col del Pam. Là, par contre, à nouveau plein de monde



Autre appel d’offre à l'entreprise de démolition : Des barrières de sécurité et des remonte-pente tout moches à raser





Première et dernière fois que je passe à ce col, rien d’intéressant à voir



Si ce n’est le Cambre d’Aze en face qui se dévoile dans la brume



Ouf, un sentier à gauche me sauve la mise jusqu’à Bolquère





Le Cambre se redresse…



En voilà deux qui ne feront peur à personne



Le train jaune passe à ce moment-là



Le Canigou tout au fond à gauche et la belle parabole convexe du col Mitja



Montlouis et la Cabanasse.
La Cerdagne est sans doute le plateau le plus ensoleillé de France



Je retrouve avec plaisir Marc et Orion à midi pour passer une petite heure avec eux



13 h, c’est reparti, pour aller sur le Cambre d’ Aze, puis filer au Noufonts.
Le temps est incertain côté Espagne, je crains l’orage donc je ne perds pas de temps en chemin.
Mais que le sentier est efficace pour monter à 2710 m !!!
C’est raide tout le long, même si les photos ne le rendent pas forcément.
Et le sac s’est alourdit avec 7 jours de nourriture







En arrière



La belle muraille du Cambre apparait enfin. Que de couloirs pour les amateurs !



Sur la crête, les nuages de gauche ne m’inspirent guère…



C’est gris sur le pic de l’Orri



La croix du Cambre d’Aze



Je veux parcourir toute la crête jusqu’au pic de Noufonts, ce n'est pas vraiment la météo que j’espérais



Finalement, ça a l’air de passer



La belle, longue et botanique vallée d’Eyne en contrebas



La Serrat dels Llosers à gauche



Ca monte un peu dans la caillasse …



… et la facile tour d’Eyne est en vue



Le chemin parcouru depuis le Cambre d’Aze



La belle vallée de la Ribérola



Par contre, le pic d’Eyne est bouché…



A mi-chemin entre le col et le sommet, je ne vois plus rien



Heureusement, c’est évident et sans danger.
Bon, je sors quand même la boussole pour ne pas aller bêtement vers le col de Nuria



Voilà le nouveau genre de détritus que l’on va trouver dans les montagnes, snif



J’arrive au Nou fonts sans rien voir, mais ce n’est pas bien grave, je suis venu tellement de fois ici



Et je redescends vers le col de Nou Fonts



Par bonheur, ça se découvre un peu en arrivant au col



Ce que les photos ne rendent pas, c’est le vent glacial qui vient de l’Ouest.
Je suis frigorifié en un instant et je pense pouvoir me réchauffer dans l’orri du col



Peine perdue, malgré toutes mes couches thermiques, je suis incapable de me réchauffer



Et puis, j’ai si soif que je file à la recherche d’eau au Planell de Nou Fonts



Un peu à l’abri du vent, ça va mieux, mais pas d’eau dans les alentours. 
Où s’abreuvent vaches et isards ?



Il est indiqué une source une centaine de mètres plus bas mais je suis un peu circonspect à cette époque.
Eh bien si, une jolie eau pure qui sort … de nulle part



Pour échapper un peu plus au froid, je descends le verrou du Grau de la Valleta pour installer la tente vers 2400 m d’altitude



Vue sur le pas dels Porcs qui donnent accès rapidement à la vallée de la Carança, tout à gauche de la photo



Ce sera pour demain







J3 : lundi 3 août 2020
Distance : 15 km D+ : 920 m D- : 1380 m
https://www.openrunner.com/r/5839695



Nuit tranquille, pas de vent. Bon, je me réveille bien 5 ou 6 fois par nuit, rien ne remplace le matelas de la maison mais ça va, la forme est là le matin.
Et le beau temps aussi, les nuages ne voulant pas monter



Je décolle comme tous les jours entre 7 h et 7 h 30.
La montée au pied du pas dels Porcs est soutenue mais elle se fait bien entre herbe et rochers



Plusieurs couloirs semblent possibles, des peintures jaunes indiquent le plus simple



Le passage en lui-même est sans danger, il faut quand même mettre un peu les mains, vaut mieux ranger les bâtons





D’en haut



On débouche dans la vallée de la Carança face au pic d’Enfer (ou Infern)



Je ne sais pas trop quoi faire aujourd’hui…
La crête à ma droite n’a jamais eu ma visite alors je me laisse tenter



Elle mène au pic de la Fosse du Géant. Elle ne présente aucune résistance sauf un tout petit pas dès le début. Au-dessus de ce pas, j’admire le pic del Raco Gros au Nord



Et le Nou Fonts que je ne voyais pas hier à l’Ouest



La suite de la crête est tranquille







On débouche au col puis au pic de la Fosse du Géant





De retour sur la hrp, je m’apprête à rencontrer du monde…
Non, même au loin, je ne vois personne. Bon, on est lundi.
J’admire le sanctuaire de Nuria sous le Puigmal



Et je suis le chemin de crête tout … plat



Le col des neuf croix



La suite avec Vache, Enfer, Géant



Ca broute dur en contrebas. Les isards ont la paix ici



Je crois que c’est la vue que je préfère des PO : les étangs de la Carança depuis le pic de la Vache



J’avais prévu au départ de faire un truc plus original : les deux pics de Coma Mitjana puis celui de Prats de Bacivers et le Cap de Xauxes. Mais j’ai fait cette belle rando le mois dernier, en dormant à la cabane de Bassibès. Du coup, je fais du classique : cap sur l’Enfer



Je rencontre enfin une hrpiste qui va dans l’autre sens, on discute un bon quart d’heure. Des points communs, elle préfère son tarp aux refuges, aime être seule, pas peur de manger des graines.
Elle va retrouver son copain du côté de Gavarnie. Bonne route à toi !
Des dizaines d’isard à deux pas de la cabane de Tirapitz





Je m’amuse à suivre le fil avant l’Enfer



Sur l’Enfer, on admire les estanys de la Coma de l’Enfer et le pas dels Porcs tout là-bas sous le plus proche nuage



Le Coma Mitjana de Dalt



Je continue ma route sur le Freser. Vue sur l’Enfer



A l’approche du col de Coma Mitjana, je me fais silencieux pour admirer d’autres isards peu inquiets



Puis c’est la remontée sur le pic du Géant (ou Bastiments).
Bon là, on est sur de rencontrer des catalans. Presque pas finalement, je n’en rencontrerai que 3





L’estany del Baciver au Nord



Les deux élégants Gra de Fajol à droite



Le beau vallon vert de Bassibès



Et la très très vilaine station de Vallter, une horreur visuelle en comparaison



Soudain, une drôle d’odeur apparaît, je la reconnais bien, un parfum léger et subtil, fait de thym et d’amandier, de figuier et de châtaignier… un souffle imperceptible de pin, une touche d’armoise, un soupçon de romarin et de lavande… mes amis…ce parfum…. C’est la COR.. non, ce n’est pas la Corse comme dirait Ocatarinabellatchichix… mais c’est le CANIGOU !!!



Cette vue-là signe le début de la fin d’une traversée, dernier massif montagneux avec la Méditerranée.
En attendant, je bulle sur le pic de la Dona



J’y vois ma maison du sommet, près du barrage de Vinça



Je ralentis le rythme pour passer l’après-midi, en visitant le plat pays du Serre Gallinière



Je rejoins le GR 10 puis le refuge de l’Alemany. Il n’est que 16h30.



Que faire maintenant? Rien. Je me pose ici, et je prends enfin le temps de ne rien faire… J’observe, j’écoute la nature faire sa vie, et c’est loin d’être désagréable.
Un couple est là. Bien plus tard, on entame une conversation très intéressante. Régis et Agnès sont bretons (il y en a beaucoup qui aiment les Pyrénées). Ils ont tout quitté pour s’installer en Terre courage en Ariège, entre Foix et le col de Péguère. Ils font une traversée dans l’autre sens jusqu’à Mérens.
En cette période troublée par le Covid, je les laisse profiter de la cabane pour la nuit et je mets ma tente en contrebas, sans oublier d’emprunter un bon matelas de la cabane qui me permettra de passer une excellente nuit.




J4 : mardi 4 août 2020
Distance : 28 km D+ : 1540 m D- : 1200 m
https://www.openrunner.com/r/5839734


Départ à 7h10 ce matin.
Ca ronfle encore dans la cabane de l'Alemany donc je laisse le matelas contre le mur. Il ne prendra pas la pluie vu le ciel bleu et surtout le vent qu'il souffle ce matin.
J'emprunte le GRT pour monter à la porteille de Mantet.   Joli ... cairn



La porteille est en vue, et ça souffle déjà fort dans la montée



Arrive à la porteille de Mantet, un vent de dingue !!! Et glacial en plus, ressenti : 2° C, brrrr....
J'enfile toutes mes fringues. Dans le sac, il ne reste plus que le sac de couchage comme vêtement thermique...  Et c'est parti pour une souffrance d'une heure sur la Coma Ermada. Des bourrasques nous font tituber, je dis nous car un grand nombre de randonneurs sont apparus sur le chemin, venant sans doute d' Ull de Ter. Je grimpe sur le Roc Colom pour échapper à la furie en basculant versant sud.
Le fier Costabonne est bien là



Je reprends mes esprits tellement le vent glacial m'a fait mal au crâne. Je prends une collation et file au Costabonne sans trop d'encombres à l'abri du Roc Colom.
J'arrive à la borne 513



puis je suis la crête mais au maximum versant Sud.
Je repasse versant nord un peu avant le sommet et là, c'est encore pire. Le vent dépasse allègrement les 100 km/h. Je rampe quasiment pour arriver au sommet et sa nouvelle table d'orientation



Je reste 30 secondes et redescends le plus vite possible m'abriter derrière le cairn du méridien de Paris



Un peu plus bas dans la cuvette, à l'abri du vent, c'est la canicule...
Drôle de journée à s'habiller et à se déshabiller.
Je refais le plein dans un des nombreux ruisseaux de la cuvette



Ah non, pas dans celui-là



Ces ruisseaux forment la source du Tech. Quand on pense qu'ils ont été responsables des ravages de l'Aiguat de 1940... Je remonte à la cabane de la porteille de Rotja, très rustique mais avec quelques couvertures quand même



Puis j'entame les Esquerdes de Rotja (éclats de roche) avec gants et bonnet



La traversée est un peu longue, c'est une vraie étape de transition.
Arrivé à la collada des Roques Blanques, c'est une piste qui prend le relais



Toutes ces pistes ont été créées pour faire des liaisons entre les vallées de Mantet, de Vernet et de Prats-de-Mollo. Elles sont heureusement aujourd'hui interdites à la circulation. Et en voie de revégétalisation pour certaines. A la collada del Vent, je tiens mon bob et mes lunettes pour ne pas qu' 'ils s'envolent, et j'arrive enfin au Pla Guillem



Toujours en proie au vent, je file sans m'arrêter m'abriter sur le flanc sud du Set Homes, et je grimpe à son sommet. Le Canigou est tout proche



En arrière, on voit bien toute la platitude de cette étape, et les nuages incapables de passer la frontière



Je file logiquement sur le Roja



puis à la porteille dels Tres Vents que je descends pour ENFIN être a l'abri de cette fichue tramontane endiablée, qui sera responsable de la canicule des 4 jours suivants !



La plus belle vue du Canigou depuis un des gourgs du Cady



J'appelle alors mon fiston pour m'enquérir de la météo du soir et de la nuit pour éventuellement aller dormir ce soir au sommet du Canigou : 1° C de prévu et vent avec rafales jusqu'à 60 km/h.
Bon, on va éviter la nuit blanche et rester sagement à l'abri de deux pins au-dessus du premier gourg, ce sera plus prudent







J5 : mercredi 5 août 2020
Distance : 20 km D+ : 830 m D- : 2230 m
https://www.openrunner.com/r/5840333


La nuit a été venteuse mais pas une once de vent au réveil. C'est le début de 4 jours de très grande chaleur. Je décolle à 7 h pour éviter la foule sur le Canigou et je fais le plein de suite car je sais que je n'aurai pas à nouveau d'eau avant 17 h. 2,4 litres : le maximum de ma poche à eau.
Aujourd'hui sera la dernière journée de montagne , je dois bien en profiter. En avant pour l'Olympe



Ca dort encore aux tentes situées plus bas. Le ciel est ... bien dégagé



Je pose mon sac à la porteille de Valmanya et je grimpe au Canigou en mode très léger.
La cheminée vide, quel luxe !



Seul au sommet à 8h15. Chouette !!





La mer n'est plus très loin



Peu de temps après, les seconds arrivants... arrivent



Un brin de nostalgie m'envahit quand je repense à tout le parcours effectué depuis 2016 : Orhy, Ossau, Bala, Perdido, Besiberri... Vivement pouvoir faire ça d'une traite et non en fractionné sur 5 ans.
Je reste une heure au sommet à ... méditer.
Vinça et son lac



Prades, dont le maire est l'actuel premier ministre (Jean Castex)



Zone de bivouac sous le sommet



La suite du parcours pour aujourd'hui : la serre du Roc Nègre



Je quitte les lieux quand la foule arrive...
Une autre foule, plus sauvage, m'attend a la porteille de Valmanya



Canigou depuis le Puig Sec



La crête menant au roc Nègre est un peu sportive



Il y a d'abord deux bosses à passer pour atteindre le col 2509. Les cairns invitent à les éviter par la droite. Mais en allant doucement, ca passe tranquillement sur le fil ou juste à côté pour les deux bosses





Vient ensuite le col 2509, et le meilleur passage : les dalles.
Un très vieux balisage rouge (faut le voir...) invite à franchir l'obstacle en zigzag mais il est très ludique d'essayer d'y aller le plus droit possible



Apres une petite séance de varappe (il y a toujours ce qu'il faut comme prises), j'arrive a mi-parcours



Le reste est aussi vertical mais se fait dans des blocs.
Au sommet des blocs, ca redevient facile et le Roc Nègre est tout proche



Sur l'arête, il reste quelques gendarmes à passer pour arriver au sommet.
Ca passe aussi tout près du fil en prenant le temps





La suite est un peu plus monotone



Le plat Tres Vents en face



Un au revoir au Canigou



Apres une looooongue descente, je croise 2 jeunes qui ont dormi au sommet : ils n'ont pas eu chaud du tout ! Bravo à vous 2!
Par contre, c'est la fournaise totale aujourd'hui. Je me rationne au maximum pour l'eau, ma gorge est très sèche et je suis constamment en nage au moindre effort.
Je me restaure au sommet du pic Gallinasse. Quelle chaleur!!! Alors que je tremblais la veille...



J'essaye de faire la sieste, impossible il fait trop chaud. Alors je repars sur le tout proche Cincreus



La raide descente du Pel de Ca m'amène au col de la Cirère





J'ai vraiment très soif, et plus une goutte d'eau. J'espère que les sources indiquées sur la carte ne sont pas taries. Je vais sur le Puig Saint Pierre.
Eh les gars, où est-ce que vous vous abreuvez?



Y a de l'eau par là ?



En fait, il s'agit simplement de repérer les endroits les plus riches en végétation...
Pour mon bonheur, il y a de l'eau à toutes les sources, mon royaume pour un litre d'eau !
Enfin désaltéré, je file à la tour de Batère par des sentes d'animaux



Elle tient encore debout malgré le délabrement.
Je continue mon chemin jusqu'au col de Formentera.
Dire qu'un train passait ici pour acheminer le minerai de fer



J'espérais dormir à l'ancienne gare de Formentera mais elle est investie par d'innombrables ruches



Du coup, je file un peu plus bas pour m'installer dans un coin tranquille un peu avant le col de la Réducta



J'ai eu très chaud aujourd'hui. Et dire qu'il fera encore plus chaud pour traverser le Vallespir et les Albères...




J6 : jeudi 6 août 2020
Distance : 18 km D+ : 1270 m D- : 1090 m
https://www.openrunner.com/r/5840372



Il a fait très chaud cette nuit. Mon sac de couchage est trop chaud avec ses 450 g de plumes, je dors dessus et non dedans. Je démarre à 7 h.  Au bout de 10 minutes, j'arrive au col de la Réducta



Le premier objectif est d'atteindre Amelie-les-Bains, ville baptisée ainsi en1840 en l'honneur de la reine Marie-Amelie de Bourbon, épouse de Louis-Philippe Ier. L'ancien nom était Les Bains d'Arles



Le chemin emprunte d'abord des pistes, puis un virage brutal à gauche me fait entrer dans la forêt jusqu'au charmant village de Montbolo et sa douce fontaine



J'aperçois au loin à droite le caractéristique pic Saint Sauveur, avec sa pointe rocheuse



Je fais un petit détour pour aller visiter Palalda et j'arrive à Amélie à 10 h



Je m'achète un pain au chocolat et un croissant frais, un pur bonheur et lis quelques infos devant un tabac-presse. Il fait déjà très chaud et le programme est de monter 1200 m de dénivelé jusqu'au Roc de France (ou de Frausa). Heureusement, ça se passe dans la forêt



Montbolo en haut à gauche, Palalda tout à droite et Amélie



Tout au fond, Tres Vents et Pic Roja, où j'étais il y a 36 h



A Can Félix, je suis incapable de trouver la source indiquée. Tout est barricadé de partout dans cette grande propriété privée



La montée est un peu pénible car très longue. J'arrive à boire dans un des rares ruisseaux qui coulent, même si la clarté de l'eau laisse à désirer. De temps en temps, on sort la tête de la forêt pour admirer le Saint-Sauveur



Arrivée au minuscule col del Ric



Je rencontre très peu de randonneurs. Tout le monde doit être à la plage aujourd'hui.
J'aperçois enfin le bout avec la crête frontière



Ca fait un paquet d'annexes que je n'ai pas foulé le Roc de France. Je ne sais plus à quoi il ressemble. C'est à gauche





Je crois que c'est ça



Oui apparemment



On y voit le lac espagnol de Boadella



et une autre pointe rocheuse un peu avant les antennes



Ah, celui la aussi s'appelle le Roc de Frausa. Faudrait s'entendre là





L'éminence supportant les antennes s'appelle el Moixer







On y voit les ponts autoroutiers du Perthus, horrible endroit que je devrai passer demain en fermant les yeux et avec le masque



Je flâne ensuite dans la forêt pour arriver au col du Puits à neige



où je rencontre 3 hrpistes que je ne cesserai de croiser jusqu'à Banyuls.
Pas d'eau à ce col, pas bon ça, je file au sanctuaire des Salines 150 m plus bas





Super source là-bas



et belle rencontre avec 2 espagnols qui font le tour des 4 refuges ampurdans à vélo.
Je passerai une bonne partie de la soirée à parler avec eux, l'un d'eux parlant bien le français, et je passerai la nuit dans le refuge mitoyen au sanctuaire, que je ne connaissais pas









J7 : vendredi 7 août 2020
Distance : 28 km D+ : 1410 m D- : 1550 m
https://www.openrunner.com/r/5840389


Bonne nuit dans ce refuge même si les deux amis espagnols sont ronfleurs. Je les quitte avant qu'ils ne soient réveillés, à 7 h 20. Je grimpe les 250 m de dénivelé qui me séparent du pic des Salines



D'entrée, je comprends qu'il va faire au moins aussi chaud qu'hier.
Pour ne pas prendre le soporifique GR 10 et ses longues pistes, je décide d'essayer de suivre au plus près la frontière. Chose facile à faire sur la carte, mais sur le terrain ?
Je descends 100 m de dénivelé sur le chemin des crêtes de Céret (balisage jaune) pour me rendre compte que je fais erreur en allant trop vers le Nord. Je remonte au sommet et découvre un balisage rouge sur les arbres qui ne suit... aucun sentier. Essayons...



Ca descend raide dans la forêt direction SE puis ça revient vers l'Ouest en traversant le ruisseau. Fausse route encore une fois... Je remonte une cinquantaine de mètres, je sors la boussole et après une petite recherche épineuse, je trouve enfin la clôture matérialisant la frontière



Problème, il n'y a pas de sentier et la végétation est vraiment épineuse pour quelqu'un en ...short.
Au prix de mille précautions, j'arrive plus ou moins à descendre 400 m de dénivelé le long de cette barrière jusqu'au Salt de l'Aiga



Je reprends de l'eau et regarde autour de moi un semblant de sentier : rien...
Je traverse 3 barrières dont une barbelée







et je remonte à la boussole dans la forêt dense



Ouf, j'arrive tant bien que mal au Puig del Faig, mais la fatigue se fait déjà bien sentir et il est ... 10 h 30



La suite semble facile jusqu'au Serrat Pelat



puis jusqu'au col de Lli





Je veux continuer le long de la frontière mais une moche barrière fermée m'en empêche



Je suis contraint de suivre cette clôture par la gauche, côté français, en la maudissant à chaque pas



Et comment je fais pour aller sur le petit Puig Nègre ? Ce sommet appartient à quelqu'un ?
Je reste un long moment le long de la maudite clôture



et arrive ainsi sur les hauteurs de Las Illas, village que je veux éviter par le haut



Impossible ! J'ai beau longer les barrières sur ma droite, remonter du dénivelé, il y a toujours une nouvelle barrière ( avec des chiens qui aboient très fort derrière) pour m'empêcher de rejoindre la crête





Respectueux des propriétés privées ( et des gros chiens qui aboient fort ), je suis contraint de rejoindre une route pénible qui remonte au col de Manrella





Je suis bien décidé à reprendre le fil de la frontière mais je tombe sur ces panneaux



Je trouve quand même un sentier sans avertissement derrière le monument





Apres quelques détours, j'arrive au sympathique petit Puig des Pruniers, qui m'offre une belle vue à droite sur le pic des Salines, où j'étais ce matin





J''arrive ensuite à suivre le sentier indiqué sur la carte espagnole pour tomber sur la borne 560



Mais à partir de là, le sentier se perd, ou plutôt c'est moi qui perd le sentier et je vais lutter une heure dans une jungle de piquants et d'arbustes pour en sortir.
Une galère infinie, et je souhaite plus que tout à ce moment-là retrouver un semblant de sentier, mais non, rien de rien ! Je louvoie des 2 côtés de la frontière à la vitesse de l'escargot tant le terrain est compliqué, quand je dérangé un sanglier qui s'enfuit à un mètre de moi. Je l'ai à peine vu avec la haute végétation.
Ca suffit, je mets le cap au Sud-Est, m'écorche mille fois mais atterris enfin sur la piste espagnole indiquée sur la carte. Deux minutes après, 2 espèces de buggies déboulent à une vitesse dingue dans un brouhaha d'enfer et me font sauter sur le côté. Finalement, j'étais peut-être mieux dans mes piquants...
La piste m'amène à la borne 562, où je prends enfin mon repas



Tres fatigué de ces péripéties sous le cagnard, je décide ensuite de prendre la soporifique piste du GR10. Ceux qui suivent cette piste depuis las Illas ont du courage car c'est chiant... mais ça permet d'avancer plus vite qu'en hors-sentier !



Je n'ai pas froid, mais alors pas froid du tout, et les cigales s'en donnent à cœur joie.
Et pas une goutte d'eau à récupérer. Je me rationne à nouveau. La borne 564



La suivante... on s'occupe comme on peut



Le GR quitte enfin la pénible piste au Puig Priorat. Le fort de Bellegarde



Le Perthus et les Albères avec le dominant Roc Saint-Christophe



Aux ruines de Panissars, je n'ai plus la moindre goutte d'eau





Il est 16h, chaleur effroyable, c'est une épreuve d'aller jusqu'au Perthus par la piste poussiéreuse. Par curiosité, je m'introduis dans ce début de galerie mais elle est ....inondée d'une eau que je n'ose quand même pas boire



J'arrive à une petite cabane où il est indiqué "fontaine militaire", yeees !
Sauf que l'eau suinte à raison d'une goutte toutes les 10 secondes...
Je bois une gorgée après 5 minutes d'attente, et je repars. Nous sommes arrivés au pays du chêne-liège



et de l'alcool et du tabac détaxés. J'enfile mon masque (obligatoire sur l'avenue de France) et traverse le Perthus au pas de course, sans même chercher s'il y a une fontaine.  Ouf...



Je sais qu'il y a une fontaine pas très loin mais mes forces sont si limitées que je mets un temps infini pour y arriver. ENFIN !!





J'y reste 15 minutes, à boire, reboire, me laver, et re-reboire.
Même en fin d'après-midi, la chaleur reste insupportable. Le bob est mon bien le plus précieux, sinon c'est l'insolation assurée sur cette piste



Ca monte jusqu'au mas de la Comtesse



et un panneau m' apprend la bonne nouvelle : On est chez nous !



Le Canigou se cache dans la brume



C'est ensuite un sentier ombragé



puis à nouveau une pénible piste jusqu'à Saint-Martin-l'Albère





Il est 20 h, je suis mort. Mais j'entends tellement de cloches de bétails que je monte trouver un endroit pour poser la tente bien plus haut pour passer une nuit tranquille.



Si haut que j'arrive au col de l'Ullat. Il est 21 h 20. Stop!





Je n'entends même pas les discussions intempestives des familles venues faire la bringue tellement je suis HS et je n'ai qu'une envie : me coucher



J'aurai quand même la force de manger et de profiter un peu de la fraicheur du soir avant de m'endormir. Demain sera le dernier jour, le 40ème ...






J8 : samedi 8 août 2020
Distance : 25 km D+ : 980 m D- : 1930 m
https://www.openrunner.com/r/5840707



Je démarre à 7h 15. Tout le monde dort encore. Ca a fait la bamboula jusqu'à plus de minuit hier car un anniversaire était célébré au refuge de l'Ullat. Je passe d'abord à la Reine des sources



puis j'emprunte le raide GR 10 dans la forêt



J'arrive en toute tranquillité au roc des 3 Termes.
Le Néulos n'est pas loin



Belle mer de nuages sur tout le Roussillon à cette heure-là



Je fais un crochet au puits à neige du Néulos





et je me retrouve sur le dernier pic remarquable avant la Méditerranée.
Je trouve dans ce cairn quelques similitudes avec la Rhune



Je repars pour le pla de la Tanyarède qui possède une magnifique source



J'ai tout mon temps aujourd'hui. Je m'installe à l'ombre et fais au moins une heure de sieste.
Beaucoup de passages de randonneurs, des familles, des fluos, des ventripotents, d'autres en jeep sur la piste juste en-dessous, un banal samedi d'août dans les Albères.
Je visite le refuge de la Tanyarède : rustique, ni couverture, ni matelas



Je flâne en passant sur toutes les éminences. Au dessus du col de l'Orri



puis sur le Puig de les Basses



La suite avec le pic des 4 Termes



A son sommet, je vois le Sallfort, dernier sommet de 1000 m. La fin est très proche



Je m'installe sous un grand pin, me restaure et dors encore une heure



Plein (trop...) de monde passe, rien ne vaut la solitude des hauts sommets. Il fait très chaud, et comme les jours précédents. L'eau diminue trop vite dans ma gourde.
Je ne sais plus s'il y en a à la cabane des Couloumates alors je descends 350 m de deniv pour aller voir





Non, pas de fontaine mais du bon air frais. Je n'y résiste pas et m'allonge ... pour me réveiller 1h 30 plus tard. A croire que j'ai beaucoup de sommeil à rattraper. Je repars vers 18 h et je remonte aux 4 Termes.
La tour de la Massane



C'est plus agréable de marcher à cette heure-ci et puis il n'y a plus personne. 
Le petit Puig de les Guardes



Je n'ai plus d'eau alors je tente les 3 fontaines indiquées sur la cartes espagnoles : la première est tarie et les deux autres sont souillées par des vaches. Tant pis, je file sur le Sallfort



La borne 589 gravée dans le rocher



Le pic du Sallfort surveillé par son renard



Banyuls est juste devant moi



Bon, là j'ai vraiment trop soif, il faut absolument que la source indiquée plus bas abonde



Ouf, elle coule !
Il est 20h15 et j'ai l'intention de n'arriver à Banyuls que demain matin.
Je décide d'aller m'installer au col des Gascons 600 m plus bas.
Descente un peu pénible devant la tour de la Madeloc



Dernière remontée de la traversée !



Il fait chaud, très chaud, beaucoup trop chaud, je ne trouve pas le sommeil, impossible....
Minuit, 1h, 2h, 3h, les yeux toujours ouverts à regarder les quelques étoiles filantes. Ca doit être l'excitation de l'arrivée... et aussi le fait que je n'ai pas arrêté de faire des siestes aujourd'hui



Toute petite nuit, pas grave, c'est la fin. Je prends le départ, il est ... 6h 30.
Beau ciel nuageux sur Banyuls



Il fait encore nuit sur la tour de la Madeloc



J'aurai quand même voulu avoir un ciel bleu pour mon arrivée sur la plage de Banyuls.
Alors je descends très lentement



Je me ressource à la fontaine de Falqueras



Le GR10 est vide à cette heure-ci



Belle ambiance



J'en profite pour faire mon dernier sommet : le terrible Puig Girau (284 m).
Le soleil se montre enfin



et m'offre de belles couleurs



Encore un peu de piste



Mais Banyuls est toujours sous les nuages



alors je m'arrête pour prendre mon petit déj



Mes fidèles compagnons



Ca se décante enfin, je traverse Banyuls avec une petite pointe au cœur. Ca y est, c'est vraiment la fin. Je croise des randonneurs tout propres qui vont dans l'autre sens. Bonne route à vous !
Dernière pancarte



Et c'est la plage, il est 8h20



Mon alti est assez précis



Le départ à Hendaye en 2016 



L'arrivée à Banyuls en 2020 



Ensuite, c'est un grand plouf, un peu de natation et le retour à Perpignan en train.
Cette traversée fut une super expérience, et le fait de l'avoir réalisée en 5 fois 8 jours m'a permis d'ascensionner quelques sommets car pas sûr que j 'en aurai trouvé l'énergie en la faisant d'une traite. Vivement la prochaine hrp !!


La traversée en nombres :
40 jours
25 nuits sous la tente, 15 nuits en cabane
915 km parcourus, tous à pied
63 000 mètres de dénivelé positif, autant en négatif
distance moyenne par jour : 22,9 km
dénivelé moyen par jour : 1 580 m
altitude moyenne du bivouac : 1 700 m
poids du sac : matériel 5 kg, eau 1 kg, nourriture 800 g/jour donc sac de 12,5 kg pour 8 jours d'autonomie
3 100kcal de nourriture par jour soit en tout 80 lyophilisés, 10 sachets de soupe pour 4 personnes, 80 pâtes de fruits, 160 barres de céréales, 4 kg de cacahouètes/noix, 4 kg de muesli, 1,6 kg de lait en poudre, 1,2 kg de chocolat en poudre. Faut aimer manger toujours la même chose....

Quelques sommets foulés : la Rhune, Ibantelli, Iparla, Urculu, Orhy, Trois Rois, Midi d'Ossau, Balaïtous, Grande Fâche, Petit Vignemale, Casque, Mont Perdu, Schrader, Araguells, Besiberri Sud, Marimanha, Ventolao, Rabassère, Malcaras, Cabanetta, Carlit, Cambre d'Aze, Nou Fonts, Enfer, Géant, Costabonne, Canigou, Néulos.

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